dimanche 2 février 2014

Fin de marathon

Nous venons tout juste d'entamer février 2014. Déjà. J'ai cette impression qu'hier seulement nous commencions la nouvelle année en se faisant pleins de belles promesses (pour certains) et de résolutions (pour d'autres). De mon côté, je sais que 2014 va me changer beaucoup. Mais quand je regarde le calendrier, et que je vois que dans moins que deux semaines, ma vie au complet changera radicalement, ça fait un peu peur.

Mais ça fait plaisir aussi. Ça fait 8 mois et demi que je porte dans mon ventre un enfant. C'est incroyable. Malgré le fait que je n'ai pas aimé (et n'aime toujours pas) l'expérience d'être enceinte, il s'agit quand même de quelque chose d'extraordinaire. Je suis présentement en train de construire un être humain. Beaucoup de femmes l'ont fait avant moi, et beaucoup d'autres le feront après moi. Mais pour ma part, c'est ma première fois. 

J'entame donc février comme un dernier sprint final. Comme si j'avais un marathon à courir, et que j'en étais au dernier kilomètre. Je suis à bout de souffle, j'ai mal partout. Chaque partie de mon corps me crie à l'aide, et j'ai seulement envie que ça finisse. Sauf que je sais très bien qu'au bout de tout ça, à la ligne d'arrivée, je serai fière de moi. Je serai une toute nouvelle personne, et j'aurai gagné la plus belle récompense qui soit.

Une famille.

Je ne finis pas grand chose dans ma vie. Je suis le genre de personne qui commence 1000 projets, mais qui n'en fini qu'une poignée. J'ai des cahiers à la tonne remplis d'idées de romans, des cahiers de notes ou de brouillons à moitié commencés, des tableaux entamés mais jamais terminés... 

Je pourrai enfin dire que j'ai accompli quelque chose, que je suis allé jusqu'au bout. Je nous ai fait, à Monsieur et moi, un enfant. Vous me direz peut-être que c'est pas tellement comme si je n'avais pas le choix d'aller jusqu'au bout. Oui, c'est vrai. Je peut difficilement dire que j'abandonne le projet maintenant. Malgré tout, ça a tellement plus de valeurs qu'un cadre que j'accrocherais au mur ou qu'un poème enfin rédigé.

Pendant des années j'avais l'impression de n'être jamais assez bonne pour personne. Je n'étais que l'ado chialeuse qui a décrochée de l'école. Ou encore la simple commis d'épicerie qui passe ses soirées au bar le Neilson. Plus tard j'étais juste la fille solitaire qui s'était exilée au bout du monde pour son chum. Maintenant, au moins, je serais mère. La mère de la plus belle et incroyable petite fille que vous n'aurez jamais vu.

Allez, ma belle, on court ce dernier kilomètre ensemble. Et on se voit à la ligne d'arrivée dans deux semaines !

À bientôt !

Sandra


2 commentaires:

  1. J'adore ce que tu viens d'écrire... je suis toute émotive...hihi.

    Bon sprint finale, on a hâte de la voir cette "plussse" mignonne petite fille.

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  2. J'ai tellement hâte de la tenir dans mes bras cette petite cocotte là

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